Robert Gligorov (°Kriva Palanka - 1962). Vit et travaille à Milan.
"State of Grace", Daniele Ugolini Gallery, New York, 2000. "Face Off", Aeroplastics, Bruxelles, 2001. "Flesh & Blood", De Witte Zaal, Gand, 2001. "Le clônage d'Adam", Iselp, Bruxelles, 2001. "Le corps mutant", Galerie Enrico Navarra, Paris, 2001.


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"Gligorov travaille de préférence, mais non exclusivement, avec des images photographiques (il est en effet également l'auteur de films vidéo, de performances et de sculptures) dont il amplifie la force d'impact par tous les moyens dont il dispose, ayant recours à des couleurs saturées, à des formats d'impression surdimensionnés et à quantité d'effets spéciaux créés sur ordinateur. Or, c'est dans les sujets, plus que dans les expédients techniques auxquels l'art, comme chacun sait, peut avoir recours avec moins de moyens que toute autre forme de créativité plus solidement et généreusement liée au marché, que Gligorov trouve de quoi nourrir son penchant pour tout ce qui est bizarre, excentrique et qui prête à scandale. Le protagoniste de ses œuvres est le corps, dont il défie la résistance psychophysique, les limites et l'identité. Un corps en devenir, multiple et protéiforme, qui se dénoue et se renoue pour donner naissance à une nouvelle subjectivité. Un corps fasciné par les possibilités de métamorphose et de manipulation de la matière. Un corps mi-réel, mi-artificiel, qui privilégie la sensation, exacerbe la sensualité jusqu'à la limite du débordement onirique. Un corps fait de désirs, de peurs et de fantaisies finalement satisfaits. Un corps qui, bien qu'encore décrit avec cette touche de glamour patiné qui fait écho aux années quatre-vingt, est repensé avec une sensibilité post-humaine, typique de l'heure à laquelle nous vivons et qui est celle du sida et de la biotechnologie, des hybridations les plus insensées et du nihilisme néo-punk."
Extrait de "Robert Gligorov: Insomnie Fatale" de Cristiana Perrella.